L'histoire du Burkina repose largement sur celle du royaume Moose. La légende veut que Yenenga, guerrière et fille d'un roi du nord du Ghana du 14° siècle, s'y soit enfuie avec un chasseur avec lequel elle a eu un fils du nom de Ouedraogo (l'étalon).
Petit à petit, l'administration Moose s'étend sur une bonne partie du Burkina actuel. Les populations autochtones acceptent leur présence parce qu'elles y trouvent une protection militaire contre les razzias des Touaregs et parce que les Moose ont l'intelligence de s'accommoder des coutumes locales.
Par exemple, les responsables religieux qui président aux rites animistes ou à l'attribution des terres sont en général issus des populations autochtones.
En 1896, les français conquièrent le pays et l'administrent jusqu'en 1958.
Le 5 août 1960, le pays accède à l'indépendance.
La période 1960-1983 est marquée par une succession de régimes et de coups d'états qui voient arriver à la présidence, le 3 août 1983, le capitaine Thomas Sankara. Celui-ci met en place un gouvernement révolutionnaire anti-impérialiste proche du bloc de l'est et de la Libye. Un an plus tard, il change le nom du pays en Burkina Faso. En dépit des avancées concrètes de son gouvernement dans le domaine du développement et de la lutte contre la corruption, Thomas Sankara perd progressivement le soutien de la population. Le 17 octobre 1987, Thomas Sankara est assassiné et Blaise Compaoré, son compagnon des premières heures, prend le pouvoir. Il s'est maintenu au pouvoir jusqu'en 2014 en modifiant plusieurs fois la constitution. Il a été chassé du pouvoir par une insurrection populaire. De nouvelles élections vont désigner son successeur en octobre 2015
Sources :2 : PNUD, 3 : BAD, 9 : UNESCO (estimation)
Le Burkina reste un pays principalement agricole. Les productions principales sont tournées vers l'autoconsommation : sorgho, mil, maïs, arachides,... Depuis quelques années, la production de riz prend une importance de plus en plus grande tandis que le gouvernement encourage les paysans à produire du coton, principale source de devises pour le pays. Les techniques de production sont traditionnelles et les rendements faibles. Quelques grandes plaines ont bénéficié d'un aménagement pour l'irrigation, mais l'augmentation des rendements attendue ne se concrétise pas en raison de problèmes organisationnels. L'élevage est également une source importante de revenus pour les paysans. Il est pratiqué surtout par les Peulhs de manière extensive et itinérante.
Les femmes sont particulièrement actives dans l'élevage du petit bétail : chèvres, moutons, porcs et volaille.
L'industrie est peu développée. Elle concerne principalement la production de biens de consommation locaux et n'est pas tournée vers l'exportation.
La langue officielle est le français. L'enseignement est dispensé dans les écoles en français et dans les langues locales (le moorè chez les Mosse, le Foulfouldé chez les Peulhs...).Plus de 60% de la population adulte est analphabète. De gros efforts d'alphabètisation sont faits depuis quelques années.