La Commune rurale de Nasséré.


vue de Nasséré

Vue panoramique de Nasséré du sommet du Yamgana
(la montagne sacrée de nasséré).

A. Situation géographique.

Le département de NASSERE est situé à 150 km au Nord de la capitale Ouagadougou dans la province du BAM dont le chef lieu est KONGOUSSI. La province du BAM est une des trois provinces de la région CENTRE NORD.

REGION CENTRE NORD
CHEF LIEU Kaya
PROVINCES
BAM
NAMENTENGA SANMATENGA
DEPARTEMENTS Bourzanga Boala Barsalogho
Cuibaré BoulsaBoussouma
Kongoussi Bouroum Dablo
Nasséré
Dargo Kaya
Rollo Nagbingou Korsimoro
Rouko Tougouri Mane
Sabce Yalgo Namissiguima
Tikare Zeguedeguin Pensa
Zimtenga Pensa
Pibaore
Pissila
Ziga

Nasséré vu de Biliga

Nasséré vu des colines de Biliga



B. La Commune rurale de Nasséré.

Elle comprend 17 villages dont le village de Nasséré. Le village de Nasséré est un petit village de brousse composé d'agriculteurs, d'éleveurs, de commerçants et d'artisans. Le village est très calme et s'anime les jours de marché. Le marché du 21 (on l'appelle ainsi car il est organisé tous les 21 jours) attire des populations de tous les villages et communes alentour. On voit arriver de nombreux marchands ambulants transportant leurs marchandises sur leurs vélos, à dos d'âne, sur les chameaux ou sur leur tête. C'est un marché très coloré et bruyant qui dure jusqu'au soir. Le soir, après le marché, les jeunes du village organisent une soirée dansante avec sono (malheureusement pas de musique africaine traditionnelle mais la musique des boîtes de nuit européennes !!!)

Les 17 villages de la Commune de Nasséré
Foutenga Sika
Béguemdéré Sillaleba
Bilkaradié Tamiga
Biliga Tamiga Foulbe
Biliga Foulbe Tibtenga
Feneguene Tibtenga Foulbe
Kolade Tora
NASSERE
Woolo
Sampalo


Le marché de Nasséré

Le marché traditionnel de Nasséré.

C. La population.

Elle est surtout composée de "Mosse" ou Mossis. Ce sont surtout des agriculteurs mais dans le village de Nasséré on trouve quelques commerçants (épiciers, boulangers , tenanciers de "maquis" (sortes de petits cafés restaurants) et des artisans (réparateurs de cycles, tailleurs, soudeurs, tisserands, coiffeur, couturiers,...)
Les Mossis parlent le Moorè.

A proximité des villages Mossis se sont établis des villages Peulhs dont les habitants éleveurs autrefois nomades se sont sédentarisés pour se rapprocher des points d'eau. On reconnaît les villages Peulhs car le nom du village est suivi du mot "Fouldé" qui désigne les Peulhs. Les Peulhs parlent le Foulfouldé.

Une concession

Une concession.
(Ensemble des cases d'une famille regroupées autour d'une cour et entourées d'une clôture)

D. L'enseignement.

A Nasséré, à peine 20 % des enfants sont scolarisés. Leur scolarité ne dure souvent que deux à trois ans, surtout chez les filles. Bien peu parviennent à l'enseignement secondaire et encore moins au supérieur. Un gros effort est fourni par l'Etat pour ouvrir de nouvelles écoles. Maintenant,dans la commune 11 écoles primaires dispensent un enseignement dont les programmes sont calqués sur ceux de la France avec 6 niveaux (CP1 et CP2, CE1 et CE2, CM1 et CM2). A la sortie de la classe de CM2, les élèves subissent l'examen du Certificat d'Etudes Primaires, les meilleurs passent le concours d'entrée en 6eme.

Nous avons mis en place un système de parrainages mutualisés pour permettre aux parents de scolariser leurs enfants. Vous pouvez vous renseigner sur cette action en allant dans le menu du haut, rubrique "Participer".

Nasséré dispose de deux collèges (le premier a été ouvert en 2008, le second en 2017) et d'un lycée dispensant un enseignement littéraire. S'ils veulent suivre un enseignement scientifique, les lycéens doivent s'inscrire au lycée provincial de Kongoussi à 25 km de Nasséré.

le collège de Nasséré

L'année d'ouverture du premier collège les élèves étaient entassés dans la seule classe de 6eme
(120 élèves dans une seule classe !).

Des centres d'alphabétisation permettent aux adultes d'apprendre à lire et à écrire leur langue et parfois le français. Les femmes qui veulent développer une activité rémunératrice (vente de galettes, de beignets, de poissons séchés, de dolo...) y viennent aussi pour apprendre à compter.

E. L'administration.

  1. Au plan Coutumier

  2. C'est le Canton de "Kirgtenga" qui abrite la commune de Nasséré. "Kirgtenga" veut dire le domaine du "Kirg" (chef de canton).

    Les niveaux d'autorité dans le canton et les villages sont :

    1. Le chef de canton qui incarne l'autorité dans le canton. C'est actuellement le Naaba Koanga.
    2. Le chef de village qui incarne l'autorité dans le village.
    3. Le Tengsoaba le chef de terre, responsable des coutumes et du foncier.
  3. Au plan moderne

    1. La Province du Bam est administrée par un Haut Commissaire
    2. La Région Centre Nord est administrée par un gouverneur
    3. Le département de Nasséré est administré par un Préfet. (Le Haut Commissaire, le Gouverneur et le Préfet sont des fonctionnaires nommés par le gouvernement.)
    4. Le maire et son conseil municipal qui constituent l'autorité communale. En juin 2006, dans les villages de Nasséré se sont déroulé des élections municipales. Les élus des villages ont désigné leur maire. Celui-ci a été installé dans ses fonctions en juillet par le Haut commissaire. C'est le début de la démocratie participative pour les villageois. Il s'agit là d'un grand bouleversement pour cette population.

F. Les activités économiques.

1.L'agriculture et l'élevage.

A Nasséré, on cultive du mil, du maïs, des arachides, des pois de terre.

On élève des zébus, des moutons, quelques cochons. L'élevage des volailles a été promu à travers des projets de poulaillers. On élève aussi des pintades.

1.L'orpaillage.

Sur quelques sites de la commune, l'orpaillage est pratiqué depuis de nombreuses années. L'extraction de l'or présente pour les travailleurs des mines des dangers liés aux conditions de travail et aux conditions de l'extraction. La mine pourra les tuer à petit feu. Après inhalation d’un excès de particules de poussières de silice, leurs poumons souffriront de la silicose. Et s'ils échappent à la dégradation pulmonaire, le cyanure ou le mercure aura peut-être raison de leur santé. Les artisans mineurs africains n’ont pas les moyens de recycler ces produits toxiques dans les règles. Ils doivent pourtant les utiliser; l’un pour y plonger le minerai concassé, ou l’autre pour un effet d’amalgamation. Au sens strict, ils se «tuent» à la tâche. Ils mettent aussi en danger l’environnement. Les terres et les nappes phréatiques sont polluées. Autre danger, de nombreux enfants quittent l'école prématurément pour aller travailler à la mine.

Des chercheurs d'or à Nasséré !

Un véritable village s'est installé à Biliga à proximité des puits de mine des orpailleurs.

villagevillage

Le village

un puitsle treuil

Un puits. Les treuils utilisés pour remonter le minerai qui va être broyé

Des orpailleurs

Un groupe d'orpailleurs

broyeurla pesée

L'outillage et la pesée

L'extraction de l'or à Sabcé

mine de Sabcémine de Sabcé2

Evidemment, rien à voir avec ce qui se passe à Nasséré. La société Bissa Gold SA, dont l’Etat détient 10% des actions exploite depuis trois ans l’or à Sabcé, localité située à quelques kilomètres de Nasséré, cela pour au moins six ans encore selon les prévisions. Le représentant du dima de Sabcé, Albert Patoin Ouédraogo, au nom du collège des sages, a souhaité une bonne prospérité à la société minière tout en l’invitant à s’engager pour une exploitation « sans poison pour nos animaux et nos plantes ». Qu’adviendra-t-il de la zone après le passage des foreuses, bulldozers, bouteurs, niveleuses ainsi que les produits chimiques de la société minière ? Qui remettra les sols en état après la fin de l'exploitation ? Le doute et l’espoir s’entremêlent.

Viendront-ils un jour s'installer à Nasséré quand il n'y aura plus d'or à Sabcé ?


L'or au Burkina Faso

Manque de transparence et de traçabilité dans l’exploitation minière au Burkina, selon le président du Parlement.

Par Pana - 3 mars 2016 Ouagadougou, ⦁ Burkina Faso (PANA) – Le président du Parlement, Salifou Diallo, a dénoncé, mercredi, le manque de « transparence » et de « traçabilité » dans la gestion des ressources minières du ⦁ Burkina Faso et annoncé la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire sur la question. ⦁ Selon M. Diallo, qui s’exprimait à l’ouverture de la première session parlementaire ordinaire, le ⦁ Burkina Faso, un des premiers producteurs d’or en ⦁ Afrique, vit « le printemps des ⦁ mines », l’exploitation minière rapportant désormais plus de devises à l’Etat que le coton, naguère premier produit d’exportation. Toutefois, a-t-il déploré, l’exploitation minière ne s’opère point de manière rationnelle et manque de traçabilité et de transparence. Aussi, a-t-il invité l’Etat à « rationaliser » l’exploitation de ses mines pour plus de justice sociale. En 2014, les 36 tonnes d’or extraites ont rapporté plus de 168 milliards francs CFA, soit 256 millions d’euros, au budget de l’Etat. En fin juin 2015, sous le régime de la transition, les députés ont adopté un nouveau code minier pour que les populations bénéficient davantage des retombées, l’ancien code étant jugé très favorable aux investisseurs par la société civile. Cette nouvelle loi oblige notamment les industries minières à accorder « 1% de leur chiffre d’affaires mensuel hors taxe ou de la valeur des produits extraits au cours du mois » à un fonds destiné aux populations riveraines des sites miniers.

Le Burkina Faso classé deuxième pays d’exploitation minière en Afrique

Par Pana - 23 mars 2016 Ouagadougou, ⦁ Burkina Faso (PANA) – Le ⦁ Burkina Faso a été classé deuxième pays d’exploitation minier d’⦁ Afrique, après le ⦁ Maroc et 29ème sur le plan mondial, selon «l’Institut Fraser» cité, mercredi, par le service d’information du gouvernement (SIG). ⦁ Selon le ⦁ gouvernement burkinabè, cette position du pays a été propulsée par les réglementations mises en place par le gouvernement, le système légal, le régime de taxation, les infrastructures, la stabilité politique, les lois concernant le travail figurent parmi les critères de classement. La même source précise que le gouvernement du Burkina Faso entend faire de l’exploitation des ressources minières un des piliers de la relance économique par la création d’emplois et de richesse. Selon un rapport de l’Initiative pour la transparence des industries extractives du Burkina (ITIE-BF), le gouvernement burkinabè a reçu en 2013 des 29 sociétés minières, au total, 197.320.374.640 F CFA au titre des impôts et taxes. Depuis 2009, l’or a détrôné le coton qui était depuis 1960, le premier produit d’exportation du Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest de près de 19 millions d’habitants. Selon les estimations, les ressources aurifères participent pour plus de 12% dans la formation du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina.

G. Une fête traditionnelle à Nasséré.

Fête du Namaoré